L'actualité
Si les constructeurs automobiles sont contraints de prioriser la fabrication de modèles électriques afin d’être en phase avec l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves en Europe à partir de 2035. Mais les derniers modèles de voitures électriques dévoilés par certains grands constructeurs automobiles montrent parfaitement le décalage qui existe entre les offres des constructeurs et les attentes des automobilistes.
De nouvelles voitures électriques, toujours plus perfectionnées et toujours plus lourdes
Alors que les constructeurs automobiles Audi et Volvo ont dévoilé tous les deux, le 9 novembre 2022, leurs tous nouveaux modèles de voitures électriques, une réalité semble se faire de plus en plus claire aux yeux des usagers de la route français et Européens : les modèles actuels et à venir de voitures électriques sont tous plus lourds, plus perfectionnés mais aussi plus chers.
Ce positionnement premium des voitures électriques Européennes semble être motivé par la volonté pour les constructeurs automobiles de continuer à générer des marges importantes. Mais malheureusement pour eux, les modèles moyen et haut-de-gamme ne semblent pas correspondre aux attentes actuelles des usagers de la route, qui subissent d’ores déjà une inflation importante et qui cherchent plutôt à acheter des véhicules électriques moins chers, lorsqu’ils ne peuvent pas continuer à circuler au volant de leur véhicule actuel.
Les constructeurs automobiles chinois prêts pour submerger le marché européen ?
Alors que le prix moyen des véhicules fabriqués par les constructeurs automobiles américains et français avait connu une baisse de tarif au cours de l’année 2018, les tarifs de ces véhicules ont connu une remontée qui se poursuit encore en 2022. Mais des constructeurs automobiles en particulier ont compris que le besoin du marché est moins axé vers les véhicules coûteux, la majorité de la demande pour des voitures électriques en Chine correspondant à des véhicules abordables, dont les prix d’achat sont inférieurs à 30 000 euros, et dont l’offre est parfaitement alignée avec la demande, ce qui n’est pas le cas en Europe et en Amérique, où l’offre est plus onéreuse que ce que les automobilistes souhaitent payer.
Le risque pour les constructeurs américains et européens est de voir débarquer sur leur marché un volume important de voitures chinoises moins perfectionnées mais aussi moins coûteuses, qui pourraient répondre efficacement à cette frange du marché qui n’est pas adressée actuellement par les constructeurs occidentaux.
La Commission Européenne a oublié, en fin de semaine dernière, les spécificités de la nouvelle norme qui concernera les véhicules motorisés afin de réduire les émissions polluantes des automobiles notamment. L’une des spécificités de la norme Euro 7 est qu’elle intégrera, en plus des émissions issues des gaz d’échappement, les particules fines rejetées lors de l’usage des pneus et des freins de la voiture.
La nouvelle norme Euro 7 annoncée
La commission européenne a présenté, le jeudi 10 novembre 2022, les contours de la nouvelle norme Euro qui devrait voir le jour. Cette nouvelle norme va renforcer les contraintes liées aux émissions de gaz à effet de serre venant des échappements des véhicules à combustion, dont la fin de la commercialisation pour les véhicules neufs n’est prévue que pour l’année 2035.
De nouvelles vérifications pour les freins et les pneus
L’une des limites des normes Euro tient dans le fait que jusqu’à maintenant, les différentes normes Euro ne contrôlaient que les émissions provenant des gaz d’échappement, un suivi qui ne concerne pas les véhicules électriques. Mais de nouvelles sources d’émissions de particules polluantes vont dorénavant être prises en compte, afin que les véhicules électriques soient également concernés par ces normes à l’avenir.
Ainsi, la norme Euro 7 permettra de contrôler les émissions de particules fines provenant de l’usage des freins et de la dégradation des pneus, qui n’étaient pas concernés jusqu’à présent, ce qui rendait les véhicules électriques plus “propres” aux yeux des usagers de la route qu’ils ne le sont en réalité.
En effet, les voitures électriques sont 40% plus lourdes que des véhicules équivalents fonctionnant grâce à des énergies fossiles. Or le poids des véhicules a un impact réel sur l’usage des freins et sur la dégradation des pneumatiques, qui sont des situations émettant des particules fines qui se retrouvent ensuite en suspension dans l’atmosphère et qui ont un impact notamment sur la santé des personnes.
En intégrant ces données dans la nouvelle norme, la Commission Européenne devrait permettre de faire reculer les émissions provenant des freins de 27% par rapport à ce qui est prévu par la norme Euro 6, qui a été publiée en 2013.
La Dacia Sandero, dernière voiture neuve dont le montant était inférieur à 10 000 euros est maintenant proposée à plus de 11 000 euros.
L’inflation fait grimper le prix de tous les modèles de voitures
À cause de l’inflation qui touche l’ensemble de l’Europe, le prix des véhicules neufs, même ceux considérés comme étant destinés aux usagers de la route ayant un petit budget.
La situation est telle que plus aucune voiture n’est proposée neuve dans l’hexagone à un montant inférieur à 10 000 euros. Même la Dacia Sandero, qui était proposée à 9 990 euros à la fin de l’année 2021 est dorénavant proposée à 11 490 euros dans sa version la plus accessible financièrement.
Une situation qui touche tous les constructeurs automobiles
Les augmentations de tarif provoquées par l’inflation ne touchent pas uniquement Dacia, mais aussi d’autres constructeurs automobiles, comme Stellantis, qui a fait le choix de stopper la vente de ses voitures premiers prix pour se concentrer sur des véhicules plus haut de gamme. Mais cette augmentation de tarif n’impacte pas les ventes de voitures, qui se maintiennent malgré les hausses de prix.
Une augmentation encore plus importante du côté des voitures électriques
L’augmentation du montant des prix des voitures neuves touche aussi les voitures électriques neuves. En effet, la voiture électrique la moins chère du marché est la Dacia Spring, dont le montant atteint dorénavant 20 800 euros, bien loin de son prix de lancement, qui était de 16 990 euros en 2021.
Les usagers de la route qui vivent près de ZFE-m déjà mises en œuvre ou qui verront le jour prochainement pourront bénéficier d’un prêt à taux zéro destiné à leur permettre de transformer leur voiture thermique en véhicule électrique.
Une aide pour le rétrofit dans les zones à faibles émissions
Les automobilistes vivant dans les zones à faibles émissions mobilité déjà installées ou à venir ne possèdent pas tous un véhicule suffisamment propre pour leur permettre de circuler en toute légalité dans ces zones. Mais changer de véhicule pour une voiture plus propre, d’autant plus à l’heure actuelle, représente un investissement qui n’est pas forcément à la portée de tous les usagers.
À partir du 1er janvier 2023, certains usagers de la route vivant dans l’une des agglomérations de plus de 150 000 habitants qui seront amenées à devenir une ZFE, si elles ne le sont pas encore, pourront sous conditions de ressources faire transformer leur véhicule thermique en un véhicule électrique grâce à un prêt à 0%.
Un prêt conditionné par les ressources et limité par la technologie
Si la mise en place de ce nouveau prêt bancaire à 0% à destination des propriétaires de voitures thermiques afin de leur permettre de transformer leur voiture en véhicule électrique grâce au rétrofit est une bonne idée en théorie, sa mise en place va se confronter, en pratique, à la réalité conjointe des limitations de l’aide financière ainsi qu’à celles de la technologie.
Du point de vue financier, tout d’abord, seules les personnes dont le foyer fiscal ne dépasse pas 14 000 euros. Mais un autre problème vient de la possibilité de transformer son véhicule grâce au rétrofit. En effet, seul un petit nombre de kits sont actuellement homologués, ce qui limite le nombre de véhicules pouvant bénéficier du rétrofit.
Du fait de ces deux limitations, seuls 500 véhicules devraient bénéficier de cette aide sur l’ensemble de l’année 2023, pour un coût moyen estimé à 14 000 euros.
La Sécurité Routière vient de lancer une nouvelle campagne de communication visant à alerter sur les accidents de portières qui touchent de nombreux cyclistes et expliquant aux automobilistes comment appliquer le “Dutch reach”.
Les accidents de portière : un danger mortel pour les cyclistes
Certains comportements adoptés par les automobilistes peuvent facilement mettre en danger la vie des cyclistes qui circulent le long des routes françaises. Et l’un de ces risques est celui des accidents de portières, qui peuvent survenir lorsqu’un automobiliste ouvre la portière de sa voiture sans vérifier correctement si un cycliste se trouve à hauteur de sa portière.
Or de tels accidents, qui sont pourtant fréquents, peuvent s’avérer bien plus graves que les automobilistes pourraient l’envisager de prime abord, et peuvent même se solder par le décès du cycliste victime de cet accident de la route.
Utiliser la main opposée pour ouvrir sa portière peut sauver des vies
Pour réduire les risques de mise en danger de la vie des cyclistes, la Sécurité Routière vient de lancer une campagne de communication visant à faire adopter par les usagers de la route conduisant des véhicules motorisés le “Dutch Reach” ou “poignée hollandaise” en français.
Comme son nom l’indique, cette technique vient des Pays-Bas, où elle est appliquée depuis longtemps du fait de la popularité des vélos dans le pays. Pour appliquer la poignée hollandaise, les usagers de la route doivent utiliser la main opposée au côté où ils sont installés dans le véhicule pour ouvrir leur portière. Ainsi, un conducteur qui utilisera sa main droite pour ouvrir sa portière, qui est située du côté gauche de sa voiture, accompagnera forcément son mouvement d’une rotation des épaules. Il pourra alors très facilement poursuivre son geste par une rotation de la tête vers la gauche, ce qui lui permettra de vérifier par sa fenêtre qu’aucun cycliste ne s’approche de sa portière. Un passager installé du côté droit de la voiture devra, quant à lui, utiliser sa main gauche afin d’ouvrir sa portière en toute sécurité.
La course En’Duo du Limousin, qui devait sillonner le plateau des Millevaches le samedi 5 novembre 2022, a été victime d’un défléchage intentionnel et de nombreux concurrents se sont retrouvés en état d’hypothermie. Des opposants à la course et des défenseurs du climat sont pointés du doigt.
Un défléchage des chemins validés qui ont fait s’égarer les participants
Le samedi 5 novembre 2022, les 400 participants de la course d’enduro En’Duo du Limousin se sont perdus dans les chemins de la Creuse du Sud après qu’une partie du fléchage des 150 kilomètres que comptait le parcours a été modifié à l’insu des organisateurs de l’événement. Les concurrents de la course se sont retrouvés à rouler jusqu’à tard dans la nuit ou bien à tomber en panne d’essence dans des zones sans aucune couverture téléphonique.
Au final, un certain nombre de concurrents se sont retrouvés en état d’hypothermie et deux blessés légers ont été recensés. Les organisateurs estiment qu’un décès aurait parfaitement pu survenir suite à cet acte de sabotage.
Une course fortement critiquée par les élus et défenseurs du climat locaux
Cette course, qui traverse des zones protégées Natura 2000, a fait l’objet d’un nombre important de critiques de la part d’élus et de défenseurs de l'environnement locaux, qui estimaient que le tracé de la course, pourtant validé par la Préfecture, allait mettre en danger certaines zones humides spécifiques, comme la source du Thaurion, par exemple.
Si ces défenseurs de l’environnement nient toute implication dans l’action de défléchage qui a mis en danger la vie des pilotes d’enduro, les organisateurs de l’événement ont, quant à eux, prévu de porter plainte.
Après plusieurs exercices difficiles suite à la pénurie de puces entraînée par le Covid-19 et à son retrait de Russie dû à la guerre en Ukraine, le groupe automobile Renault vient de dévoiler un nouveau plan stratégique qui va chambouler totalement l’avenir du constructeur.
Renault va séparer ses activités véhicules thermiques et électriques
La première des grandes annonces réalisées par Renault ce mardi 8 novembre 2022 est celle du lancement de sa filiale Ampere, qui reprendra l’activité liée aux voitures électriques de Renault. Le groupe au losange a d’ores et déjà des ambitions extrêmement importantes pour cette nouvelle filiale, qui devra produire un million de voitures électriques de marque Renault dès 2031. Elle devrait compter pas moins de 10 000 salariés en France.
Pour financer les ambitions d’Ampere, Renault souhaite introduire sa filiale en bourse au second semestre 2023, tout en gardant une majorité importante.
Une alliance avec le constructeur automobile chinois Geely
Une autre annonce majeure faite par Renault ce mardi 8 novembre 2022 est celle liée au partage de ses activités dédiées à la motorisation thermique à 50% avec le constructeur automobile chinois Geely. L’association de ces deux acteurs du secteur automobile va donner naissance à l’équipementier Horse, qui sera spécialisé dans le développement et la fabrication de moteurs et de boîtes de vitesse, ainsi que la création de systèmes hybrides. Avec dix-sept usines et cinq centres de recherche et développement, Horse devrait compter au total 19 000 employés en Europe, Amérique du Sud et en Chine, pour un chiffre d’affaires estimé à 15 milliards d’euros.
Même si le conflit social a pris fin, il faudra attendre la fin de la semaine pour que toutes les stations-service rouvrent. Actuellement, 96% des stations-service sont ouvertes, même si toutes ne proposent pas l’ensemble des carburants.
Des difficultés d’approvisionnement pour certains carburants
Alors que la raffinerie de Gonfreville a annoncé la fin de son mouvement de grève le mercredi 2 novembre 2022, le retour à la normale pour les automobilistes se fait encore attendre. En effet, même si 96% des stations-service de l’Île-de-France sont actuellement ouvertes, les stocks de tous les carburants ne sont pas au beau fixe. En effet, si les stocks de diesel atteignent 65%, les stocks de sans-plomb n’atteignent quant à eux que 35%. Or c’est un problème lorsque l’on sait que 52% des voitures conduites en Île-de-France roulent à l’essence.
Les stations-service TotalEnergies toujours en tension à cause des ristournes
Si de très nombreuses stations-service subissent encore des difficultés et se retrouvent rapidement à sec pour au moins un de leurs carburants, les stations TotalEnergies se retrouvent tout particulièrement visées par ces difficultés. En effet, TotalEnergies continue d’appliquer une ristourne supplémentaire à la pompe de 20 centimes par litre. Complémentaire de l’aide accordée par l’Etat de 30 centimes et devant prendre fin elle aussi à la mi-novembre, cette aide accordée par Total explique en grande partie le succès de ces stations-service, qui se retrouvent plus souvent à l’heure actuelle en difficultés d‘approvisionnement que les autres distributeurs de carburants.
Une étude récente montre que 68% des automobilistes français accepteraient de voir la limitation de vitesse sur les autoroutes être abaissée de 130 km/h à 110 km/h.
Les français seraient prêts à se passer des autoroutes à 130 km/h
Une étude réalisée par l’Institut Elabe auprès de 25 000 Français montre qu’à la question sur les limites de vitesse sur autoroute, 68% des automobilistes français seraient favorables à un passage des limites de vitesse sur les autoroutes à 110 km/h au lieu des 130 km/h en vigueur actuellement, notamment pour réaliser des économies d’énergie.
Cette proposition est d’ailleurs l’une de celles rejetées en 2020 par le Président de la République suite à la convention citoyenne sur le climat.
Les frictions du passage aux 80 km/h pourraient-elles se reproduire ?
La bonne acceptabilité d’une mesure visant à limiter les vitesses maximales des usagers de la route sur les autoroutes peut sembler étonnante lorsque l’on se souvient à quel point le passage des 90 km/h à 80 km/h avait été mal accueilli par les automobilistes français. Il semblerait donc que la pénurie de carburants vécue dernièrement par les automobilistes français ait changé leur attitude vis-à-vis des économies de carburant.
Avec la pénurie de carburant qui a touché la France ces dernières semaines, certains conducteurs ont adopté des comportements nouveaux pour essayer de s’en sortir malgré les problèmes d’approvisionnement. Mais certains de ces comportements, comme le siphonnage des réservoirs, peuvent représenter des risques pour les usagers.
Une multiplication des intoxications liées au siphonnage des réservoirs
Dans un Tweet publié le 28 octobre 2022, le centre hospitalier d’Angers a alerté sur une observation extrêmement préoccupante réalisée par son personnel soignant depuis la mi-octobre : une multiplication par cinq des intoxications liées à des siphonnages de réservoirs.
Car si les intoxications liées au siphonnage des réservoirs de carburant sont fréquentes depuis une dizaine d'années, elles ne représentaient, pour le centre anti-poisons du CHU d’Angers qu’une vingtaine d’appels tous les mois. Mais à cause de la pénurie de carburant qui a secoué la France, les appels suite à des intoxications à cause des siphonnages de réservoirs ont été multipliés par 5, notamment entre le 9 et le 18 octobre.
L’ingestion de carburant, un incident posant de nombreux problèmes
Un certain nombre d’usagers de la route ont commencé à siphonner des réservoirs de carburant avec la bouche, ce qui représente un certain nombre de risques pour les usagers. L’ingestion de carburant, ce qui représente la raison première derrière les appels au centre anti-poison d’Angers.
En cas d’ingestion de carburant, les usagers connaîtront des rots, puis des douleurs abdominales importantes ainsi que des diarrhées. Si ces troubles peuvent être importants, le véritable risque serait en cas de pneumonie chimique si le carburant devait toucher les bronches, ce qui peut arriver lorsque les personnes boivent de l'eau en grande quantité ou se font vomir après avoir siphonné du carburant avec la bouche.
Le CHU d’Angers indique que le meilleur moyen d’éviter ce type d’incident reste de ne pas siphonner les réservoirs de carburant avec la bouche.
La toute première autoroute payante sans barrière de péage a été inaugurée le vendredi 4 novembre 2022. D’autres autoroutes payantes sans barrières de péage devraient voir le jour dans les années qui viennent.
La première autoroute payante sans péage en France
La toute première section d’autoroute payante sans péage installée sur le territoire français a été inaugurée le vendredi 4 novembre 2022. Reliant les villes de Montmarault, dans l’Allier et Digoin, en Saône-et-Loire, l’autoroute A79 ne comporte aucune barrière de péage, tout en restant cependant payante.
Cela est possible grâce à des portiques équipés de caméras sous lesquels passent les véhicules motorisés, qui sont identifiés grâce à leur plaque d’immatriculation. Les usagers de la route n’ont donc plus besoin de s’arrêter pendant leur trajet pour régler leur passage au péage.
Une fois l’un des portiques de l’A79 passé, les conducteurs ont jusqu’à 72h pour payer le montant de leur passage sur l’autoroute à l’une des 16 bornes présentes sur leur trajet, sur internet ou bien encore grâce à un badge de télépéage.
En cas d’absence de paiement dans les 72h, l’usager de la route s’exposera à une amende de 90 euros en plus du montant de sa traversée de l’autoroute. En cas d’absence de règlement après 60 jours, l’amende passera alors à 375 euros.
Un modèle d’autoroute qui devrait s’étendre dans les années à venir
Si ce type d’autoroute est tout nouveau en France, les automobilistes devront penser à s’y habituer, puisque la plupart des autoroutes qui verront le jour à partir de maintenant devraient eux-aussi adopter ce mode de fonctionnement, comme c’est le cas par exemple pour le futur A69, qui reliera Toulouse à Castre.
Certaines autoroutes déjà existantes vont également être transformées en voyant leurs péages être transformés en portiques, comme c'est le cas par exemple pour les autoroutes A13 et A14 en Normandie, qui devraient voir leurs barrières de péage disparaître entre 2024 et 2025.
Une nouveauté qui permettra de rendre l’autoroute plus écoresponsable
La fin des gares de péage des autoroutes aura de très nombreux avantages en matière d'éco responsabilité. En effet, la disparition des barrières de péage permettra non seulement aux usagers de gagner du temps sur leurs trajets, leur permettra également de réaliser des économies de carburant et de réduire leurs émissions de CO2. En effet, la suppression de chaque gare de péage représentera autant de bouchons en moins, et donc autant de pollution en moins.
Enfin, la disparition des gares de péages permettra aussi la suppression d’un nombre important de bâtiments et de structures installées à proximité des autoroutes, qui pourront ainsi être rendus à la nature par les gestionnaires des autoroutes, ce qui participera d’autant plus au reverdissement des autoroutes.
Si le Superéthanol, ou E85, est l’un des carburants qui s’en sont le mieux sortis malgré les difficultés rencontrées depuis le début de l’année aux pompes, la situation pourrait changer avec le renouvellement du parc automobile français et le besoin pour le gouvernement de trouver de nouvelles sources de revenus lorsque le nombre de voitures thermiques en circulation diminuera.
Vers une évolution de la fiscalité du Superéthanol ?
Si le coût d’un litre de Superéthanol est actuellement de 0,80 euro en moyenne, cela vient des deux taxes appliquées au Superéthanol. Si ces deux taxes, à savoir la TVA et la TICPE, ou taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, sont les mêmes pour l’ensemble des produits énergétiques, le montant de la TICPE dépend de la nature du produit taxé.
Or le Superéthanol bénéficie d’une TICPE à 11,83 euros par hectolitre, lorsque celle du SP95-E5 et du SP98 est de 70,04 euros par hectolitre. Une différence très importante qui n’a pas manqué d’être remarquée par un haut fonctionnaire de Bercy, qui indiquait qu’avec l’évolution du parc automobile, l’État devra compenser les 42 milliards d’euros rapportés actuellement par les taxes sur les carburants fossiles.
Un avantage déjà remis en cause par la Cour des comptes
Il n’y a pas que les hauts fonctionnaires de Bercy qui s’interrogent sur l’avantage financier du Superéthanol. En effet, la Cour des comptes avait tenté d’évaluer, dans un rapport sur les biocarburants publié précédemment, la différence du coût de production du Superéthanol par rapport à celui des carburants fossiles, même s’il est plus important, ne suffit pas à justifier pour la Cour des comptes la différence de tarif entre ces différents carburants.
Pour la juridiction financière, le prix du superéthanol à la pompe tient plus de l’incitation financière pour pousser les automobilistes vers la transition énergétique qu’une compensation à destination des industriels.